Pas de titre, juste un ressentiment.

J'ai juste du mal, de plus en plus, du mal à me sentir à ma place, dans ce monde, comme si j'étais venu d'ailleurs, je ne comprends rien de ce qui m'entoure, j'ai le sentiment constant d'être noyée dans cette pourriture humaine, j'ai l'impression d'étouffer, que l'air que je respire est faussée. J'ai besoin de savoir qu'on est sur terre pour quelque chose de vrai, j'ai besoin de savoir qu'on sert à quelque chose, parce que le système nous dit tout le contraire, je ne veux pas être un objet de consommation excessif. Je veux plus me sentir oppressée par le monde, je ne me sens pas bien au milieu d'une foule d'âme vendue et vide, je me sens stressée de tous leurs regards accusateurs, j'ai le cœur qui saigne quand je les vois avancer comme des machines, le regard perdu, l'esprit fermé, leur pensés noircies, le ciel gris, presque apocalyptique, ils attendent tous à un feu rouge cloîtrés dans leurs voitures, après une journée de travail qui leur donnent l'impression d'être vivant. La télévision, leurs mensonges, qu'on boit en grande gorgé, l'apparence les bouffent, ils ont oublié leurs âmes dans leurs armoires et ont habillé leurs corps modifiés, leurs corps à l'image parfaite de la société. J'ai l'impression de faire partie d'une espèce destructrice, une espèce qui ternit tout ce qui brille, tout ce qui est beau, victimes des mots qui détruisent nos organes, nos crânes encrassés par leurs morales et convictions faussement heureuse, le sang se verse aux quatre coins du monde, trop de choses ignorées, trop de mort oubliés, leurs vies sont moroses, leurs cœurs sont programmés. J'ai du mal avec ce brouillard humain, j'ai du mal avec cette existence, c'est vrai.